Les grèves et les manifestations du 29 janvier ont été importantes. Les grévistes ont pu pleinement s'exprimer et, grâce au service minimum, la gêne pour les Français a été limitée.
Cette journée a montré la volonté des salariés d'être présents et actifs dans la bataille contre la crise. Face à une crise internationale où seul l'effort de modernisation, de création, de revalorisation de la place du travail, permettra de relancer la croissance, il vaut mieux des travailleurs mobilisés et un grand débat public qu'un pays découragé.
A leur manière, les grévistes et les manifestants témoignent des retards que la France a pris dans les vingt dernières années et que les réformes entreprises doivent rattraper. A leur manière ils nous encouragent dans notre volonté de changer les choses, ils disent "la France a besoin de réformes".
La relance par l'investissement et les réformes de structure engagées représentent le meilleur moyen de protéger l'emploi et le pouvoir d'achat de manière durable, et de permettre aux Français de pouvoir profiter dans les meilleures conditions de la reprise lorsque celle-ci surviendra.
Mais les grévistes et les manifestants disent aussi : "la France a soif de justice". La majorité présidentielle, à laquelle appartient La Gauche Moderne, et le gouvernement, doivent entendre les messages, divers, que leur adressent les manifestants. Les salariés nous incitent à conditionner fermement l'aide publique à un changement tangible et durable de comportement de la part des dirigeants des grands établissements financiers et des grandes entreprises, comme Nicolas Sarkozy l'a proposé. La majorité présidentielle et le gouvernement doivent tout faire pour intégrer encore davantage dans la mise en oeuvre du plan de relance et dans la politique économique les exigences de justice sociale. Nous mettrons toute notre énergie à faire des propositions dynamiques en ce sens.
La Gauche Moderne